• Votre Personnage
Nom:Rosenblum
Prénom:Lacrima
Âge:16 ans
Race:Humaine
Armes/Pouvoirs...
Prédéfinis / Vacant?:/
Métier: /
Type de logement/
Description Morale:Lacrima est une personne qui ne se fait pas remarquer. Où qu’elle passe, elle reste inaperçue tant elle est discrète. Elle est tout le contraire de ces jeunes filles qui veulent à tout prix faire connaître leur présence à tout le monde dès qu’elles arrivent quelque part. Elle n’éprouve pas le besoin qu’on sache qu’elle est là. Elle préfère rester bien gentille dans son coin, sans faire de bruit et sans déranger personne. Elle n’ose pas non plus se mêler aux autres, elle a peur d’imposer sa présence. Lorsqu’on l’intègre à un groupe, elle se fait toute petite et ne parle que pour exprimer son avis lorsqu’on le lui demande. Elle dit si peu de chose, se manifeste à peine, qu’on finit par oublier son existence.
De rares fois, quand elle fait l’effort de parler, on la trouve étrange, on ne comprend pas ce qu’elle veut dire. On se dit qu’elle a une façon curieuse de penser. Et cette impression de bizarrerie est renforcée par les drôles d’expressions qui filent sur son visage. Alors elle se tait de nouveau et elle reste là, immobile à écouter la discussion comme une enfant sage. Elle ne s’ennuie pas à entendre raconter ses camarades, au contraire, elle aime écouter et aussi comprendre ce qu’essaye d’exprimer l’autre elle est douée pour cela.
Avec Lacrima, la règle est : il faut la chercher pour l’apercevoir. Si quelqu’un s’intéresse tout particulièrement à elle, prend le temps de faire connaissance et de nouer une discussion avec la jeune fille, il découvrira alors une tout autre Lacrima. Malgré ses airs de timidité, ses manières parfois étranges et son apparent refus de s’inclure dans la société, elle peut être une agréable compagne. Si elle aime être à l’écoute, Lacrima aime aussi parler. C’est en fait une grande bavarde. Elle aime papoter de tout de rien, de la pluie, du beau temps, de choses heureuses plutôt que de choses tristes. La plupart du temps de bonne humeur, ce qu’elle aime surtout, c’est rire, rire de joie et de bon cœur. Elle sait faire passer son sourire et balaye tout ce qui gâche le bonheur d’un revers de la main. Elle pardonne sans rancune et tente d’oublier les malheurs, allant au-delà des gros chagrins pour rire avec la vie.
Description Physique:Vous ne la voyez-pas ? C’est normal. Lacrima est si petite qu’on ne peut pas la voir sans baisser la tête. Dans la foule, elle disparaît entre les épaules. Elle n’est d’ailleurs pas plus large qu’elle est haute. Aussi fine qu’un spaghetti, elle s’obstine à rester maigre. Son corps refuse de grossir, c’est dans sa nature. Elle peut manger des tonnes et des tonnes sans prendre le moindre gramme. Chercher à l’engraisser serait une bien vaine entreprise.
Petite et fluette, on la remarque de moins en moins. Il faut vraiment la chercher pour l’apercevoir.
Lacrima ne se distingue pas par sa beauté non plus. Elle est dotée d’un physique on ne peut plus ordinaire. Elle est de ceux dont on oublie le visage à l’instant même où on l’a vu. Sa figure ne reste pas gravée dans les mémoires. Cela ne veut pas non plus dire qu’elle soit vilaine. Son petit visage ovale, encore enfantin est plutôt mignon. Une colonie de petits points marron s’amuse à courir d’une joue à l’autre, en chevauchant le nez rond de la jeune fille ; des tâches de rousseur, bien qu’elle soit brune. Et on a envie de croquer à pleine dents ses joues rouges comme deux pommes bien mûres. Ses lèvres aussi sont rouge vif. Enfin ses yeux, de grands yeux noisette, parés de longs cils noirs et surmontés de sourcils fins. Voilà sans doute tout ce qu’il y a de remarquable chez cette jeune personne.
Elle ne se trouve pas belle. On ne la trouve pas belle. Lacrima reste en somme une demoiselle au physique quelconque.
Histoire:
- Jackie, je pars.
Pas de réaction.
- Jackie, je pars.
Toujours rien. Jacqueline n’avait visiblement pas l’intention de quitter des yeux une seule seconde l’image que lui renvoyait le miroir. Pas tant qu’elle n’aurait pas finit de se peindre la figure. Jacqueline ne répond jamais quad elle se maquille.
- Jackie, je pars… Maman.
Cette fois, Jackie daigna abandonner son image pour se tourner vers sa progéniture. Il était tellement rare que sa fille l’appelle « Maman ».
- Et tu vas où ?
- Je retourne au Japon.
Jacqueline eut un petit rire moqueur. Elle en était sûre. Une fois de plus, la pauvre divaguait. Elle était vraiment bizarre en ce moment, encore plus que d’habitude.
- Au Japon, mais bien sûr ! Et tu comptes t’y prendre comment. Tu n’espères quand même pas que je vais te payer le billet ! De toute façon, même si t’as l’argent, je te rappelle que tu peux pas quitter le territoire : t’as pas de papiers j’te signale. T’as RIEN.
Sur ce, Jackie se remit face à la glace pour achever son œuvre.
- J’ai trouvé un moyen pour aller jusqu’au Japon. Pas besoin d’argent, pas besoin de papiers. C’est pas forcément très légal, mais après tout, qu’est-ce qu’on en a foutre de la loi, hein Jackie ?
Jacqueline haussa les épaules avec un petit rire. En effet, le mot « loi » était sans signification pour Mme Rosenblum. Elle avait fini son tableau et enfilait ses bottes, puis son manteau. Fin prête, elle se dirigea vers la porte, l’ouvrit. Elle allait sortir mais la voix dans son dos l’arrêta :
- Je voulais juste te prévenir, histoire que tu… ne te poses pas trop de question si tu ne me vois plus. Et puis aussi je voulais te dire au revoir, Maman.
Deux fois. Elle l’avait appelée Maman deux fois en dix minutes même pas. Ce qu’elle racontait était donc sérieux ; elle partait pour de vrai, elle retournait au Japon. Jackie se mit face à elle.
- Alors vraiment, tu pars. Très bien, dans ce cas, au revoir Lacrima. Ma petite fille…
Jackie déposa un bisou sur le front de sa fille, mais sans la toucher, pour ne pas défaire son maquillage. Puis la mère disparu et la porte se referma sur elle dans un claquement sonore.
Lacrima savait qu’elle ne la reverrait pas, elle sera déjà loin quand elle rentrera. Jacqueline ne serait pas de retour avant longtemps, une prostituée travaille toute la nuit.
Seule, Lacrima se rendit dans le cagibi qui lui servait de chambre. Elle devait se préparer pour son long voyage. De Paris au Nord du Japon, la route sera longue. Mais cette perspective la réjouissait, Lacrima aime voyager.
En remplissant un morceau de toile qui était vraisemblablement un sac, la jeune fille pensait à ce pays lointain qu’elle allait bientôt rejoindre. Elle nageait dans ses souvenirs.
Son histoire avec le Japon avait débuté il y a longtemps, avant même qu’elle ne naisse. Jacqueline, déjà, était amoureuse de ce pays, mais aussi et surtout d’un nippon. Elle avait appris sa langue, sa culture et avait été jusqu’à accepté de vivre en sa compagnie dans son pays d’origine. Lacrima s’imaginait Jacqueline, fière sur le pont d’un grand bateau approchant de la côte japonaise, sa longue chevelure blonde flottant au gré du vent. Japon tiens toi prêt, la belle Jackie, jeune et fougueuse arrive ! Mais la gloire ne dû pas durer.
Sa mère n’aimait pas parler de son passé, mais Lacrima avait réussi à récolter quelques informations, en plus des rares souvenirs qui lui restaient.
Le rêve s’est vite transformé en cauchemar. La misère attendait le jeune couple au Japon. Ils habitaient une vieille baraque qui tombait en ruine, n’avaient pas beaucoup à manger et des haillons pour se vêtir. Le froid, la faim abîment l’amour. Les disputes étaient fréquentes on ne s’entendait plus. Malgré les difficultés, ils eurent une enfant. Lacrima ne sait pas bien les circonstances de sa naissance, mais elle a cru comprendre que sa mère a accouchée chez elle, et non à l’hôpital.
Un jour, Jacqueline s’est enfuie, emportant avec elle sa fille : retour à Paris. Lacrima avait alors 4 ou 5 ans. Elle a gardé des souvenirs de son enfance japonaise. Des scènes de ménages bruyantes, parfois violentes entre ses parents, mais aussi des images splendides et des odeurs douces, des jolis sons et de belles couleurs. Le Japon est resté dans son esprit de petite fille un pays féérique dans lequel elle rêve de retourner. Surtout que ce qu’on lui a offert en France n’était pas franchement mieux.
Un appartement minuscule dans une vieille cité bidon de la banlieue parisienne. Une cité avec ses clochards puant l’alcool et la pisse, ses mendiants crasseux tendant leurs mains noueuses et sales, ses bandes de jeunes « racailles » qui traînent entre les blocs de bétons qui leur servent de demeures, ses dealers, ses poubelles et ses scooters enflammés. Et chaque nuit comme berceuse la sirène des voitures de police, les coups de feu, les cris et le son des menottes qu’on referme sur des poignets de 16 ans.
Un monde plutôt triste en somme. Lacrima évolua comme elle le put dans cet univers inconnu. Le jour elle traînait dehors avec les autres gosses de la cité, la nuit elle restait seule chez elle, la tête cachée sous ses draps. Elle n’est pas allée à l’école, mais Jackie lui a appris à lire et à écrire à la maison. Elle lui a enseigné la grammaire et la conjugaison, la géométrie et le calcul, un peu d’histoire et de géographie aussi, quelques bases d’anglais et un bout d’allemand. Elle était en fait une maman très instruite. Elle lui a donné des livres aussi, on apprend des tas de choses dans les livres, on se forge une certaine culture.
Un jour que Lacrima demanda à sa mère pourquoi elle n’allait pas à l’école comme les autres enfants, celle-ci répondit après un instant d’hésitation que les autres avaient quelque chose qu’elle, Lacrima, n’avait pas. Devenue plus grande, la jeune fille découvrit que ce qui lui manquait était peut-être ce qu’on peut avoir de plus précieux : une identité. En effet, le nom de Lacrima ne figure dans aucun registre. A sa naissance au Japon elle n’avait pas dû être déclarée, car elle n’avait pas la nationalité japonaise. De même en France, on n’avait pas signalée qu’elle existait. N’étant pas déclarée, elle n’avait aucun droits et aucun papiers. Elle n’était citoyenne de nulle part. C’est cela que voulait dire Jackie par « tu n’as rien ». Elle aurait pu dire : tu n’es rien. C’est parfois une idée difficile à supporter, mais officiellement, Lacrima n’est personne.
Sans carte d’identité et sans autorisation de sortie de territoire, Lacrima ne pouvait pas quitter la France, du mois pas légalement. Seulement la demoiselle, à force de traîner dans les rues, s’était fait quelques amis, parfois douteux certes, mais qui avaient de bons tuyaux, surtout lorsqu’il s’agissait de trafics, ou de voyages clandestins. Bien sûr, ses services n’étaient pas gratuits, mais elle avait suffisamment travaillé durant ses derniers mois pour pouvoir les payer.
Ce soir là elle avait rendez-vous avec un homme qui viendrait la chercher en voiture au bas de l’immeuble à 20h. Il l’emmènerait à Bordeaux, ils auraient environ 6 heures de trajet. Elle serait donc au port aux alentours de 3h. Là un deuxième gaillard se chargerait de l’introduire dans un bateau de commerce qui partirait pour le Japon le lendemain à l’aube. Un membre de l’équipage lui apporterait à manger et à boire régulièrement. La traversée durerait une vingtaine de jours, peut-être un peu plus, peut-être un peu moins. Une fois sur la côte japonaise, elle serait vouée à elle-même.
Lacrima n’avait pas peur, elle avait l’habitude de s’en sortir seule. Elle saurait se débrouiller et communiquer avec les gens à l’autre bout du monde. Le japonais restait la langue de son pays natal, elle l’avait parlé les 5 premières années de sa vie et avait continué à l’apprendre retournée en France. Elle avait aussi gardé une somme respectable d’argent pour l’emporter avec elle. Là-bas elle changerait ses euros en yens.
Lacrima avait rempli son sac de tout ce qu’elle jugeait nécessaire. Elle le jeta sur son épaule avant de lancer un coup d’œil à sa montre : 19h50, dans dix minutes. Après sa mère, la jeune fille quitta l’appartement. Son corps était secoué de légers tremblements, non pas de crainte, mais de joie. Enfin, elle retournait au Japon. Ce moment elle l’attendait depuis longtemps. Mais pourquoi décidait-elle de partir si brusquement ?
Six mois auparavant environ, elle surprit une conversation entre deux hommes à l’air plutôt étrange. Il parlait de lumière et de ténèbres, de camps opposés, celui du bien et celui du mal. Ils évoquèrent des êtres de magiques, tels que les anges ou les vampires. Deux noms revinrent à plusieurs reprises : Akumi et Yume. Le nom d’une ville aussi, au nord du Japon et un pensionnat dans cette même ville. Elle les écouta parler attentivement pendant près d’une heure.
De suite, Lacrima crut à ses histoires pourtant invraisemblables. Sa décision était prise : elle rejoindrait ce monde fantastique, rencontrerait ces êtres qui ne sont pas des humains. Et s’il y avait un conflit, elle aussi y prendrait part. Elle pourrait peut-être s’inscrire dans ce pensionnat, elle irait à l’école ! Sa curiosité et son désir d’aventure s’étaient réveillés et elle élabora son projet. Rien ne la retenait : elle n’avait pas grand-chose en France. Quant à s mère, elle vivait avec elle car le hasard l’avait faite sortir de son ventre, mais aucun sentiment fort ne reliait mère et fille.
Enfin, le Jour-J était venu. Le sourire aux lèvres, Lacrima dévalait les escaliers de l’immeuble, l’odeur du Japon lui emplissant déjà les narines.
• A vous!
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Sam 20 Fév - 18:14
